Parce que défendre la liberté de la presse, c’est aussi vous donner les clés pour mieux comprendre le monde d’aujourd’hui et agir demain, ce festival est un rendez-vous essentiel pour plonger au cœur des grands enjeux du journalisme. Rencontrez celles et ceux qui, aux quatre coins du globe, se battent pour une information libre, fiable et indépendante.
Venez échanger, débattre, vous inspirer.
➜ 11h00 - 19h00
Tables rondes et débats passionnés (menés par les plus grandes voix du journalisme contemporain), projections exclusives (autour des grands enjeux du journalisme), rencontres avec les équipes RSF du monde entier, ateliers participatifs pour petits et grands et plein d’autres surprises !
➜ 19h30 - 23h00
Venez nombreux : la fête est aussi une lutte !
On monte le son ! Des artistes engagé·es prennent le micro aux côtés de RSF pour défendre la liberté de la presse. Avec :
— Voyou (solo live)
— Flore Benguigui (DJ set)
— Myra (live)
— La nuit du Photojournalisme (live immersif)
Venez échanger, débattre, vous inspirer.
Programme
Grande salle - Niveau 2
➜ 11h - 12h30
Table ronde – Le journalisme de demain
Animé par Pierre Haski, Président de RSF
Quel avenir pour le journalisme à l’ère des réseaux sociaux, de la désinformation et des crises démocratiques ?
Autour de Pierre Haski, président de RSF et chroniqueur à France Inter, des figures du renouveau médiatique échangent sur les mutations du métier : Gaspard G, vidéaste et pédagogue du numérique.
— Pierre Haski : Journaliste et chroniqueur à France Inter, président de Reporters sans frontières (RSF), Pierre Haski a cofondé Rue89 après une longue carrière à Libération comme grand reporter et correspondant à l’étranger. Défenseur infatigable de la liberté de la presse, il porte un regard éclairé sur les mutations du métier et les enjeux démocratiques de l’information.
— Gaspard G : Journaliste et créateur de contenus sur YouTube et les réseaux sociaux, Gaspard G vulgarise avec rigueur les grands enjeux politiques et démocratiques. Spécialiste du fact-checking et de la pédagogie civique, il incarne une nouvelle manière de faire du journalisme : accessible, indépendante et adaptée à l’ère numérique.
— Héléna Berkaoui : journaliste et rédactrice en chef du Bondy Blog, média en ligne né au moment des révoltes urbaines de novembre 2005, après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré. À la tête de la rédaction depuis 2022, elle coordonne enquêtes, reportages et analyses sur les enjeux sociaux, politiques et médiatiques contemporains.
Foyer historique - Niveau 2
➜ En continu
Restauration & bar
Librairie Rue de l’échiquier
➜ Séance de dédicaces
Fabrice Arfi : 14h15
Pierre Haski : 15h
Giulia Foïs et Rose Lamy : 16h30
Mortaza Behboudi : 17h45
Foyer moderne - Niveau 2
➜ En continu
Projection de l’exposition Photographier le monde de demain de Reporters sans frontières
À l’occasion de son 40ᵉ anniversaire, Reporters sans frontières (RSF) rend hommage au travail des photojournalistes à travers le monde. Ce projet photographique majeur réunit le regard de 40 photographes internationaux sur trois grandes thématiques : l’environnement, l’exil et les crises.
➜ 14h00 - 15h30
Les voix de l'exil : Histoires d'engagement et de résistances médiatiques
Animée par Hérade Feist, rédactrice en chef d’ARTE Reportage, avec des journalistes de Voix en exil
Face à la censure, aux persécutions et aux guerres, de nombreux journalistes sont contraints de fuir leur pays. Comment continuer à informer quand on a tout perdu — sauf sa voix ? Cette table ronde donne la parole à des membres de Voix en exil, un collectif de journalistes réfugiés en France, qui racontent leur parcours, leur combat et la manière dont ils réinventent leur métier loin de chez eux.
Avec la modération de Hérade Feist, figure emblématique du grand reportage et de la liberté d’informer, cette rencontre interroge la résilience du journalisme face à la répression et à l’exil.
➜ 15h45 – 17h00
Rencontre avec les photographes de l’exposition RSF Photographier le monde de demain
Présentée par Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF
Comment l’image peut-elle raconter les bouleversements du monde à venir — entre guerres, dérèglement climatique et espoirs de renouveau ?
Trois photographes de l’exposition Reporters sans frontières Photographier le monde de demain (à découvrir sur les grilles de la Tour Saint-Jacques jusqu’au 8 décembre) partagent leur regard sur notre époque :
— Samar Abu Elouf, photojournaliste palestinienne, lauréate du World Press Photo 2025,
Journaliste primée, elle couvre les événements qui se déroulent là où elle vit, et notamment des récits sur le genre, la vie des femmes et des enfants, et les conséquences de la guerre.
Samar a documenté les manifestations de 2018-2019 à la frontière de Gaza, également connues sous le nom de «La marche du retour ». Elle a également travaillé avec ZUMA Press pour couvrir des sujets liés à la pandémie de COVID-19 pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et des agences de presse.
En mai 2021, en mission pour le New York Times, elle a couvert les 11 jours de combats entre Israël et le Hamas qui ont détruit des infrastructures essentielles et fait plus de 230 victimes, dont plusieurs de ses proches.
— Emin Özmen, photojournaliste turc engagé sur les terrains de crise et de migration,
Emin Ozmen est un photographe documentaire qui réalise de nombreux projets sur son pays d'origine, la Turquie, et sa région environnante depuis 20 ans. Il est basé entre la France et la Turquie. Il a également travaillé sur différents sujets au Moyen-Orient, dans les Balkans et en Asie centrale. Ces travaux ont été publiés par TIME magazine, New York Times, Washington Post, Der Spiegel, Le Monde magazine M, Paris Match, Newsweek, entre autres.
Emin a reçu plusieurs prix, dont deux World Press Photo et le prix Bayeux Calvados pour les correspondants de guerre. Il a également été membre du jury des concours World Press Photo Multimedia 2016 et 2018. Son premier livre « Olay » a été publié par Mack en 2023.
— Alice Pallot, photographe française explorant les liens entre écologie et mémoire.
Alice Pallot (FR, 1995) vit et travaille entre Paris et Bruxelles. En 2018, elle est diplômée d’un Master en photographie de L’ENSAV La Cambre en Belgique. En 2022, elle participe à la Résidence 1+2, qui fait dialoguer photographie et sciences. Durant l’année 2023 et 2024, elle montrera le projet Algues maudites, a sea of tears, dans 25 expositions en Europe, dont l’exposition Science/Fiction. Une Non- Histoire des Plantes à Paris, à la MEP.
Alice Pallot publie en parallèle les livres : Land (2016), Himero (2020) Suillus (2021, réed. 2022), Algues maudites, a sea of tears (Area books, 2023), Red Bloom (The Eyes Publishing, 2024). En avril 2024, Alice Pallot est lauréate des RJPI à la Villa Perochon et du prix Nouvelles écritures de la photographie environnementale avec la Gacilly et Leica. En novembre 2024, les trois différents volets de Algues maudites ont fait l’objet d’une exposition à la galerie Leica à Paris en collaboration avec l’ESA et d’un solo show avec Hangar gallery à Paris Photo dans le secteur émergent.
— Anne Bocandé est directrice éditoriale de Reporters sans frontières (RSF) depuis 2023. Journaliste pour la presse écrite et la radio, elle a été rédactrice en chef des médias Africultures, et a collaboré avec Radio france internationale (RFI) et Jeune Afrique. Elle a dirigé l'écriture de plusieurs ouvrages sur les héritages de l’esclavage, la mémoire des luttes antiracistes, et l'imaginaire des frontières dans l'art. Elle est engagée depuis plusieurs années dans des actions d'éducation populaire aux médias.
Une conversation sur la puissance du témoignage visuel et la responsabilité des photographes face aux défis du monde de demain.
➜ 17h15-18h30
Photojournalisme : Regards croisés d’hier et d'aujourd’hui
Animée par Nouma Ben de Spot, le média de l'image
Qu’est-ce qui fait la force d’une image journalistique ? Entre mémoire, engagement et nouveaux regards, cette rencontre réunit plusieurs générations de photojournalistes qui racontent le monde à travers leur objectif :
— Émilie Désir : photographe indépendante qui saisit la rue, les quartiers populaires et l’ordinaire de la vie urbaine. Elle a suivi semaine après semaine le mouvement des Gilets Jaunes à Paris, témoignant des rapports de force entre manifestants et policiers.
— Véronique de Viguerie : photojournaliste française, couvre les zones de guerre les plus dangereuses. Lauréate de plusieurs prix, dont deux Visa d’or en 2018, elle a documenté les conflits en Somalie, Irak, Syrie et Yémen. Son travail met en lumière les civils pris dans la guerre, notamment les femmes afghanes, qu’elle photographie comme des figures de courage et de résistance, défiant les clichés de victimisation.
— Eric Bouvet : débute la photographie en 1981 après des études d’art et d’industries graphiques à Paris. Inspiré enfant par les images de la mission Apollo 11, il rejoint l’agence Gamma dans les années 1980 avant de devenir indépendant en 1990. Révélé par ses clichés du drame d’Omeyra (1986, Colombie), il couvre depuis les grands conflits contemporains — d’Afghanistan en Ukraine — et des événements majeurs comme Tiananmen, la chute du mur de Berlin ou la libération de Mandela.
— Louis Witter : journaliste et photographe indépendant à l’œil incisif. Des Comores à la Colombie, en passant par le Liban et l’Irak, il capture en images l’exil et les déplacements forcés de populations. Il a notamment massivement suivi et relayé les démantèlements des camps d’exilé·es dans la jungle de Calais entre 2020 et 2021, mettant en lumière l’acharnement policier envers ces populations.
Forum - Niveau 1
➜ En continu
Stand Reporters sans frontières : Achetez nos albums dont le dernier numéro consacré au Studio Ghibli, découvrez nos goodies Informer le monde de demain et discutez avec nos équipes.
Tombola Reporters sans frontières : gagnez un abonnement aux albums RSF à vie !
➜ 13h30 - 14h45
Dire la crise écologique
Animée par Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF
Face à l’urgence climatique, comment informer sans désespérer ? Comment raconter la crise écologique avec rigueur, humanité et impact ?
Des voix du journalisme environnemental partagent leurs expériences :
— Martin Boudot, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires. Il rejoint en 2009 l’agence Premières Lignes. Il y signe de nombreux documentaires pour France Télévisions, Canal+, Arte ou Netflix, tournés notamment en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.
Lauréat notamment du Rory Peck Award et du Prix Lorenzo Natali (2024), il a été cinq fois sélectionné au Prix Albert Londres.
Après Cash Investigation, il crée et réalise pendant sept ans la série « Vert de Rage » sur France 5, consacrée aux enquêtes environnementales et sanitaires. En 2024, il rejoint Bonne Pioche Productions.
— Loup Espargilière, co-fondateur et rédacteur en chef de Vert, un média indépendant d'actualités sur l'écologie. Il est à l'origine, avec d'autres, de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l'urgence écologique, signée par plus de 200 médias francophones. Il est également intervenant dans plusieurs écoles de journalisme, formateur de journalistes professionnels et chroniqueur sur France inter.
— Caroline Trouillet, membre de la rédaction permanente de Splann!. Après avoir travaillé dans la rédaction d’Africultures, elle a collaboré avec plusieurs médias en presse écrite et en radio privilégiant, toujours, le temps long. Elle a été notamment lauréate du prix XXI France Info pour une enquête sur l’accaparement de terres rurales en Patagonie, en 2017. En Bretagne, où elle vit, elle a participé à la création du média d’investigation indépendant Splann! en 2021, réalisant sa première enquête sur la pollution de l’air à l’ammoniac.
Une discussion essentielle sur le rôle des médias dans la prise de conscience écologique et la transformation de nos récits collectifs.
➜ 15h00 – 16h20 :
Le journalisme à l’ère #MeToo
Animée par Estelle Ndjandjo
Comment le mouvement #MeToo a-t-il transformé le journalisme ? Entre enquêtes sensibles, prise de parole et responsabilité médiatique, cette table ronde explore les bouleversements éthiques et culturels provoqués par la libération de la parole des femmes :
— Lenaïg Bredoux : journaliste à Mediapart depuis novembre 2010, elle a longtemps écrit sur la politique française avant de se consacrer aux enquêtes sur les violences sexistes et sexuelles. Elle est responsable éditoriale aux questions de genre depuis 2020 et, depuis le 1er octobre 2023, codirectrice éditoriale aux côtés de Valentine Oberti. Avant de rejoindre Mediapart, elle a passé plusieurs années à s’occuper d’économie (à l’AFP) et de social (à L’Humanité). Elle est coauteure de Tunis Connection, enquête sur les réseaux franco-tunisiens sous Ben Ali (Seuil, 2012), et a dirigé l’ouvrage collectif #MeToo, le combat continue (Seuil, 2023).
— Giulia Foïs : Journaliste, Giulia Foïs a travaillé plus de dix ans sur les questions de genre au sein des antennes de Radio France - le Mouv, France Culture, France Inter. Autrice, elle publie chez Flammarion, en 2020, « Je suis une sur deux », entre récit intime et manifeste contre les violences sexuelles. Son dernier livre « Pas tous les hommes quand même », aux éditions La Meute, interroge la masculinité et les résistances aux mouvements d’émancipation des femmes.
— Rose Lamy : après avoir travaillé dans la musique et la communication, Rose Lamy a créé en 2019 le compte Instagram « Préparez-vous pour la bagarre », suivi aujourd’hui par près de 220 000 personnes. Son premier livre, Défaire le discours sexiste dans les médias (Lattès, 2021 ; Points, 2022), a rencontré un large succès commercial et critique.
— Estelle Ndjandjo : journaliste podcast, radio et presse écrite. Elle a commencé sa carrière de journaliste en radio chez RFI, où elle est aujourd'hui toujours chroniqueuse. Elle est autrice de podcasts documentaire depuis 2020. Elle est passée par Binge Audio, Louie Média, Paradiso et Radio Nova. Au niveau international, elle a été correspondante pour Reuters au Sénégal. Elle a collaboré avec Radio Canada, VOA et CBC. Elle est coordinatrice des formations de l’AJAR, l’Association des journalistes antiracistes et racisées depuis 2023. Elle a également écrit trois enquêtes pour Médiapart et publié à l'automne 2024 une enquête pour la Déferlante nommée "Violences sexuelles : des artistes racisées prennent la parole"
Une discussion nécessaire sur la manière dont les médias racontent, accompagnent — ou parfois freinent — les mutations de notre société.
➜ 16h30 - 17h50 :
Médias sous emprise : quand les milliardaires font leur shopping
Animée par Antoine Bernard, directeur du plaidoyer et de l’assistance de RSF
Concentration, conflits d’intérêts, influence politique : que reste-t-il de l’indépendance quand les grands groupes et les milliardaires rachètent les médias ? Des journalistes d’enquête dévoilent les coulisses d’un système où le pouvoir économique pèse sur la liberté d’informer :
— Tristan Waleckx, grand reporter et présentateur de Complément d’enquête (France 2)
— Ariane Lavrilleux : journaliste d’investigation installée à Marseille, elle rejoint Disclose en 2024 après plusieurs enquêtes sur les ventes d’armes françaises et les crimes environnementaux de Perenco et ArcelorMittal. Ancienne correspondante en Égypte pour RFI, RTS, Radio France ou Mediapart, elle co-réalise le documentaire Les Mémos de la terreur (France 2), sélectionné au Prix Albert Londres 2022. Engagée pour un journalisme libre et responsable, elle est membre de Prenons la Une, de l’Observatoire des atteintes à la liberté de la presse et de l’Association des journalistes de défense.
— Mathieu Molard : co-rédacteur en chef du média indépendant StreetPress.com. Journaliste d'investigation depuis plus de 10 ans, il a publié de nombreux articles et un livre sur l'extrême droite en France. Il a par ailleurs enquêté sur des sujets aussi variés que l'évasion fiscale, les dysfonctionnements de la police ou les ingérences étrangères.
— Antoine Bernard, juriste, est directeur du plaidoyer et de l’assistance de Reporters sans frontières (RSF). Praticien reconnu des droits humains, de la justice internationale et des ONG, il dirige le plaidoyer, le contentieux stratégique, l'assistance et les opérations numériques de RSF. Antoine est également co-directeur du Master on Human Rights and Humanitarian Action de Sciences Po (PSIA). Ancien directeur général de la Fédération internationale des ligues des droits humains (FIDH) et chercheur associé à l’Institut des hautes études sur la justice (IHEJ), il est membre de la Commission Nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH)
Une conversation essentielle sur la transparence, l’indépendance éditoriale et la résistance du journalisme face à l’emprise financière.
➜ 18h00 – 19h00 :
Cérémonie du PRIX RSF 2025
Animée par Steven Jambot, journaliste RFI
Avec la présence de l’actrice Aïssa Maïga qui remettra le Prix du Journalisme d'Investigation Africain - Mohamed Maïga
Moment fort du festival, la remise du Prix RSF 2025 célèbre les journalistes, photographes et médias qui incarnent le courage, la liberté et l’exigence de vérité. Les lauréats du monde entier viendront recevoir leur prix et partager leurs parcours et leurs combats pour informer, souvent au péril de leur vie.
— Aïssa Maïga, actrice et réalisatrice française de renom, fille du courageux journaliste malien Mohamed Maïga, disparu il y a 40 ans.
Espace atelier - Niveau 1
➜ À partir de 10h30 et toute la journée
Sérigraphie
— Cause.s toujours
Cause.s toujours ! est une unité militante et mobile de sérigraphie créée par Camille Balestra, designer et ébéniste. La sérigraphie est une technique d’impression artisanale permettant d’imprimer n’importe quel type de visuel sur de nombreux supports comme le papier, le carton, le tissu ou même le verre. Cause.s toujours ! est un projet engagé qui propose d’organiser des événements en utilisant la sérigraphie comme support de discussion pour transmettre différents messages et soutenir de nombreuses causes de manière ludique et originale.
Qui est-ce des prédateurs de la presse
Ecris une lettre à Christophe Gleizes
Ecris une carte postale à Christophe Gleizes et aux journalistes emprisonnés dans le monde, RSF se chargera de leur faire parvenir.
Parce qu’aucun journaliste ne devrait être privé de liberté pour avoir informé.
➜ 14h00 – 15h00 et 17h00 – 18h00
Fais ton album
Revisitez la collection 100 photos pour la liberté de la presse dans un format mini fanzine.
➜ 15h00 – 16h00 au Forum (de 8 à 14ans)
Le mini studio RSF : rejoins l’équipe du studio RSF et pars en reportage
➜ 16h00 – 17h00 au Forum (de 8 à 14ans)
Les Petits enquêteurs : chasse à l’indice à la Gaîté Lyrique
Auditorium - Niveau 0
➜ 10h30 - 12h30
Projection - Riverboom
Suivie d’un échange avec le réalisateur Claude Baechtold et les protagonistes Serge Michel et Paolo Woods
Riverboom, c'est l’odyssée déjantée de trois jeunes reporters de guerre dans le chaos afghan, peu après les attentats du 11 septembre 2001. Serge, un journaliste bourreau de travail, Paolo, un photographe aussi jovial qu’inconscient, et Claude, un typographe suisse d'une prudence maladive. Embarqué dans cette aventure malgré lui, Claude achète une caméra video au bazar de Kaboul pour filmer cette folle équipée qui va changer sa vie … avant de perdre les cassettes pendant vingt ans.
Un road-movie palpitant, une tragi-comédie documentaire pleine d’humour et d’autodérision.
➜ 13h00 - 14h00
Rencontrez Fabrice Arfi !
Journaliste d’investigation et co-responsable des enquêtes à Mediapart, Fabrice Arfi est l’une des grandes voix du journalisme indépendant en France. Il a révélé plusieurs affaires politico-financières majeures et défend une conception exigeante du métier : un journalisme libre, rigoureux et au service de l’intérêt public.
Échange de 40 minutes mené par Haïfa Mzalouat, journaliste d’investigation chez RSF, puis 20 minutes de questions du public.
Fabrice Arfi est co-responsable des enquêtes à Mediapart avec Michaël Hajdenberg. Ancien reporter au Lyon Figaro, à 20 Minutes et co-fondateur de Tribune de Lyon, il a également collaboré à l’AFP, Le Monde, Libération, Le Parisien et Le Canard enchaîné. Auteur de nombreux ouvrages d’investigation (D’argent et de sang, Le Contrat, L’Affaire Bettencourt, Informer n’est pas un délit…), il a aussi co-signé la BD Sarkozy-Kadhafi, des billets et des bombes et plusieurs documentaires, dont L’argent, le sang et la démocratie (FIGRA 2014) et la série D’argent et de sang réalisée par Xavier Giannoli.
➜ 14h30 - 16h
Projection en avant premiere - Inside Gaza
Suivie d’un échange avec la réalisatrice Hélène Lam Trong, Samar Abu Elouf, photographe palestinienne World Press Photo 2025 et Jonathan Dagher responsable du bureau Moyen Orient de RSF
La guerre qui ravage la bande de Gaza a placé les journalistes de l’AFP dans une situation complexe : piégés dans une zone où le reste de la presse internationale s’est vu refuser le libre accès, ils étaient eux-mêmes devenus une cible. De nombreuses images nous sont parvenues de Gaza depuis le début de la guerre mais les conditions dans lesquelles elles ont été réalisées sont pour la plupart inconnues.
En s’appuyant sur les centaines d’heures de rushes, de photos, d’articles qu’ils ont produits pendant leur enfermement à Gaza, Mai Yaghi, Adel El-Zaanoun, Mohammed Abed et Mahmud Hams racontent l’incrédulité face à l’escalade, l’omniprésence des morts et des blessés, la fuite, la survie, le sentiment d’impuissance.
C’est le récit d’un métier autrefois protégé et respecté, qui est désormais attaqué par la propagande et les fausses informations de tous les côtés, remettant en question l’essence-même du journalisme de guerre.
— Hélène Lam Trong est reporter depuis près de 20 ans et réalisatrice de documentaires. Elle a réalisé le film « Inside Gaza » en 2025 après avoir reçu le prix Albert Londres en 2023 pour « Daech, les enfants fantômes » consacré aux enfants de djihadistes étrangers en Syrie. Elle a auparavant été journaliste à Radiofrance pendant 9 ans.
— Samar Abu Elouf, photojournaliste palestinienne, lauréate du World Press Photo 2025,
Journaliste primée, elle couvre les événements qui se déroulent là où elle vit, et notamment des récits sur le genre, la vie des femmes et des enfants, et les conséquences de la guerre.
Samar a documenté les manifestations de 2018-2019 à la frontière de Gaza, également connues sous le nom de «La marche du retour ». Elle a également travaillé avec ZUMA Press pour couvrir des sujets liés à la pandémie de COVID-19 pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et des agences de presse.
En mai 2021, en mission pour le New York Times, elle a couvert les 11 jours de combats entre Israël et le Hamas qui ont détruit des infrastructures essentielles et fait plus de 230 victimes, dont plusieurs de ses proches.
➜ 16h30-17h30
Projection - Fixeurs de guerre, les invisibles du reportage - Documentaire Reporters sans frontières
Suivie d’un échange avec Mortaza Behboudi, grand reporter et réalisateur franco-afghan, et Pauline Maufrais, chargée de zone Ukraine à RSF
Reporters sans frontières, deux ans après la guerre lancée par la Russie en Ukraine, a suivi le quotidien de trois fixeurs. Héros méconnus de l’information, ils sont en première ligne pour aider médias et journalistes à travailler et éviter de faire de ce conflit une guerre oubliée.
En Ukraine, les journalistes étrangers travaillent rarement seuls. Derrière les enquêtes sur les crimes de guerre, les photos chocs des atrocités, les vidéos des ravages causés par deux ans de conflit, il y a des centaines de fixeuses et fixeurs ukrainiens. Un travail de l’ombre, méconnu et pourtant indispensable. Sans eux, il aurait été impossible pour les journalistes venus du monde entier de couvrir l’actualité en Ukraine depuis que la Russie a envahi le pays le 24 février 2022 et que Vladimir Poutine a déclenché le conflit le plus meurtrier en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Tour à tour interprètes, chauffeurs, guides, intermédiaires entre les journalistes et leurs contacts, les fixeurs permettent aux reporters d’atteindre les zones les plus dangereuses et les plus isolées d’Ukraine.
— Mortaza Behboudi est grand reporter et réalisateur indépendant. Capturé par les talibans le 7 janvier 2023, il recouvre sa liberté neuf mois plus tard. Son travail a été récompensé par de nombreux prix, dont le prix Bayeux des correspondants de guerre en 2022. Il a été finaliste du prix Albert Londres en 2024 pour son film Nous, jeunesse(s) d’Iran, réalisé avec Solène Chalvon Fioriti. Mortaza est également auteur des livres Femme, vie, liberté : Un reporter infiltré au cœur de la révolte iranienne et Fixers : Reporters Without Bylines.
— Pauline Maufrais est chargée de la zone Ukraine chez Reporters sans frontières depuis 2023. Elle s'occupe du suivi de la liberté de la presse en Ukraine, enquête sur les exactions commises contre les journalistes notamment depuis l'invasion à grande échelle du pays par la Russie et analyse l'ampleur de la propagande russe. Auparavant elle a travaillé dans diverses organisations non-gouvernementales en Ukraine et à l'ambassade de France à Kyiv.
➜ 18h - 19h15
Projection en avant première - Radios communautaires : leur combat pour informer au Sahel" - Documentaire Reporters sans frontières
Suivie d'une intervention de Aïssa Maïga et d'un échange avec l'équipe du film et Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique de RSF
Dans un contexte sécuritaire toujours plus dégradé et un environnement médiatique sous pression dans plusieurs pays du Sahel, Reporters sans frontières (RSF) dévoile “Radios communautaires : leur combat pour informer au Sahel”, un documentaire inédit consacré aux radios communautaires. À travers le portrait de trois journalistes du Mali, du Burkina Faso et du Niger, le film plonge dans le quotidien de ces acteurs essentiels de l’information, qui résistent malgré les menaces et incarnent l’ultime espoir d’une presse libre dans des zones rurales.
Pourvoyeuses de services auprès des agriculteurs, médiatrices avec les groupes armés, qui les écoutent, les radios communautaires jouent un rôle majeur et méconnu de médias de proximité dans cette région aux prises avec les conflits.
Malgré ces dangers, elles continuent de diffuser une information de proximité là où plus aucun autre média ne peut accéder.