Association Esthétique de l’Est 法国东方美学协会

Une exposition gratuite entre cinéma, mémoire et images spectrales au Carré de Baudouin

Le 15/10/2025

Dans Loisirs à Paris

Le Carré de Baudouin inaugure sa saison d’automne 2025 avec In dubio pro reo, une exposition inédite de Pooya Abbasian, artiste et cinéaste iranien installé à Paris. À mi-chemin entre rétrospective et création, cette présentation explore les zones d’ombre et d’incertitude qui habitent nos images contemporaines.

Informations pratiques
Lieu : Le Carré de Baudouin – 121 rue de Ménilmontant, 75020 Paris
Vernissage : Vendredi 19 septembre 2025, 18h30–22h (entrée libre)
Dates : 20 septembre – 13 décembre 2025
Horaires : Mardi à samedi, 11h–18h (nocturne jeudi jusqu’à 20h30)
Tarif : Gratuit, sans réservation

Exposition gratuite pooya abbasian in dubio pro reo 2025 1

 

Un vernissage ouvert à tous

Le public est convié à découvrir l’exposition en avant-première lors du vernissage gratuit, le vendredi 19 septembre de 18h30 à 22h, avant l’ouverture officielle le lendemain. Un moment privilégié pour plonger dans dix années de recherche artistique, enrichies d’œuvres nouvelles imaginées spécialement pour le Carré de Baudouin.

L’image en suspens

Né du cinéma, le travail d’Abbasian garde la trace de cette filiation : il fut notamment collaborateur du réalisateur Jafar Panahi. À travers ses films, installations et impressions, il interroge la nature même des images — leur fabrication, leur circulation, leur mémoire. Dans In dubio pro reo, rien n’est stable : les images se dédoublent, se brouillent, se transforment, oscillant sans cesse entre document et fiction, souvenir et effacement.

Expérimentations et hybridations

L’exposition révèle un langage plastique à la fois sensible et expérimental : photographies altérées, céramiques projetées, cyanotypes, tapisseries, gravures d’après vidéo, films et animations 3D. Cette multiplicité de supports traduit un même geste : mettre le doute au cœur du regard. Chez Abbasian, l’incertitude devient méthode, et chaque œuvre ouvre un espace de réflexion sur ce que voir veut dire.

Résonances et filiations

Plus qu’une exposition individuelle, In dubio pro reo s’inscrit dans un dialogue plus vaste. Les œuvres d’Abbasian résonnent avec celles de Chris Marker, Luc Tuymans, Wolfgang Tillmans ou Katinka Bock — autant d’artistes qui explorent les seuils entre présence et absence, entre réel et imaginaire.

Une création in situ

Pensée pour le lieu, l’exposition comprend également une œuvre in situ, nourrie d’archives et de récits collectés dans le quartier de Ménilmontant. Ce travail ancre la démarche d’Abbasian dans une mémoire urbaine partagée, mêlant l’intime et le collectif, la trace et la transmission.

Rencontres, projections et performances

Tout au long de l’exposition, une vingtaine d’événements — projections, performances, discussions — viendront prolonger la réflexion et ouvrir le dialogue autour des thèmes explorés par l’artiste. Une programmation vivante, fidèle à l’esprit du lieu.

 

Entre cinéma, arts visuels et mémoire des images, Pooya Abbasian propose une expérience immersive où le regard vacille et se réinvente. Une exposition à la fois poétique et politique, à découvrir librement cet automne au cœur de Ménilmontant.