Un vernissage ouvert à tous
Le public est convié à découvrir l’exposition en avant-première lors du vernissage gratuit, le vendredi 19 septembre de 18h30 à 22h, avant l’ouverture officielle le lendemain. Un moment privilégié pour plonger dans dix années de recherche artistique, enrichies d’œuvres nouvelles imaginées spécialement pour le Carré de Baudouin.
L’image en suspens
Né du cinéma, le travail d’Abbasian garde la trace de cette filiation : il fut notamment collaborateur du réalisateur Jafar Panahi. À travers ses films, installations et impressions, il interroge la nature même des images — leur fabrication, leur circulation, leur mémoire. Dans In dubio pro reo, rien n’est stable : les images se dédoublent, se brouillent, se transforment, oscillant sans cesse entre document et fiction, souvenir et effacement.
Expérimentations et hybridations
L’exposition révèle un langage plastique à la fois sensible et expérimental : photographies altérées, céramiques projetées, cyanotypes, tapisseries, gravures d’après vidéo, films et animations 3D. Cette multiplicité de supports traduit un même geste : mettre le doute au cœur du regard. Chez Abbasian, l’incertitude devient méthode, et chaque œuvre ouvre un espace de réflexion sur ce que voir veut dire.
Résonances et filiations
Plus qu’une exposition individuelle, In dubio pro reo s’inscrit dans un dialogue plus vaste. Les œuvres d’Abbasian résonnent avec celles de Chris Marker, Luc Tuymans, Wolfgang Tillmans ou Katinka Bock — autant d’artistes qui explorent les seuils entre présence et absence, entre réel et imaginaire.
Une création in situ
Pensée pour le lieu, l’exposition comprend également une œuvre in situ, nourrie d’archives et de récits collectés dans le quartier de Ménilmontant. Ce travail ancre la démarche d’Abbasian dans une mémoire urbaine partagée, mêlant l’intime et le collectif, la trace et la transmission.
Rencontres, projections et performances
Tout au long de l’exposition, une vingtaine d’événements — projections, performances, discussions — viendront prolonger la réflexion et ouvrir le dialogue autour des thèmes explorés par l’artiste. Une programmation vivante, fidèle à l’esprit du lieu.
Entre cinéma, arts visuels et mémoire des images, Pooya Abbasian propose une expérience immersive où le regard vacille et se réinvente. Une exposition à la fois poétique et politique, à découvrir librement cet automne au cœur de Ménilmontant.